La loi interdit de toutes les formes de violence, dont la violence conjugale, qui se produit au sein d’un couple marié ou en union libre. Généralement, celle-ci affecte sévèrement la victime, autant sur le plan physique que mental. Par contre, ce dernier cas de figure demande plus de soutien et nécessite une thérapie souvent onéreuse pour les particuliers, mais est-ce qu’une thérapie pour violence conjugale est remboursable ?
Violence conjugale : vers une prise en charge de la thérapie
En février 2021, une refondation monétaire au niveau des soins psychiatriques a été soumise auprès de l’Assemblée nationale. Cette demande vise l’obtention d’une meilleure prise en charge des patients nécessitant des consultations chez un psychologue. Cela implique le remboursement des frais de séance à une hauteur de 80 %. La Cour des Comptes recommande alors que ce remboursement s’effectue via la Sécurité Sociale, à condition que les consultations soient prescrites par un médecin traitant. Toutefois, cette demande est encore en cours de validation.
À noter que la Sécurité Sociale rembourse désormais les séances d’EMDR sous certaines conditions :
- La consultation dans des CMP ou hôpitaux ;
- Le respect du parcours de soin : du médecin traitant au psychologue ;
- La consultation d’un psychiatre conventionné en secteur 1 ou 2.
Thérapie pour violence conjugale : vers qui se tourner?
La violence conjugale est un phénomène social. Les séances de psychothérapie de couple perdurent jusqu’à la guérison des victimes et sont coûteuses. Voici un listing des professionnels vers qui se tourner en cas de besoin :
- Un médecin généraliste : qui l’aidera à rédiger un constat de violence conjugale afin que cette dernière ait une valeur légale ;
- Un psychiatre en libéral : le remboursement des séances se fait par la Mutuelle Santé. Comme il s’agit d’un médecin, la consultation est remboursée par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie ou CPAM ;
- Le pédopsychiatre libéral : ses consultations en centre médico-psychologique ou à l’hôpital sont totalement remboursées par l’Assurance Maladie ;
- La Sécurité Sociale : d’une grande aide, cependant, elle ne rembourse pas les séances avec un psychologue.
Violence conjugale : les formes
Les facteurs de violence émanent majoritairement de parents violents, alcooliques, drogués ou présentant des troubles psychologiques. Le besoin de prédominer face à l’autre au sein d’un couple s’accroît et se présente sous 5 formes :
- Verbale : sous forme de cris, d’insultes ou de menaces ;
- Physique : bris d’objets, atteintes corporelles, coups et blessures ;
- Psychologique : isolement social et perte de confiance en soi ;
- Sexuelle : pratiques sexuelles non consenties ;
- Économique : contrainte à un contrôle du budget familial ou entrave au travail extérieur.
Violence conjugale : les symptômes à reconnaître
Le plus souvent, les victimes présentent des lésions traumatiques dissimulées scrupuleusement. Elles sont perturbées mentalement et souffrent de plaintes psychosomatiques pouvant aller jusqu’à l’asthénie, des vertiges et des palpitations. Attention, des cas de démence peuvent résulter d’une violence conjugale.
Les impacts d’une violence conjugale sur une victime sont considérables. Outre les séquelles physiques, les répercussions émotionnelles sont lourdes et difficiles à guérir. La victime est constamment exposée à des distorsions cognitives telles que la douleur ou la tristesse. Elle peut être assujettie à des montées de tension en vivant continuellement dans la peur. C’est en période de crise que se manifeste souvent la demande d’aide.
Bon à savoir :
Les maux cumulés aux effets font également subir des conséquences violentes sur la santé des enfants, notamment :
- La détérioration de la santé mentale ;
- Le manque de sécurité émotionnelle ;
- La baisse de la performance scolaire ;
- L’incapacité d’attachement.