La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest veut garantir une meilleure protection sociale à toutes les populations de ses pays membres (Bénin, Burkina-Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo). Cette fois-ci, son projet est de mettre les mutuelles sociales à la place des mutuelles santé ou Assurance Santé Complémentaire.
Mise en place de mutuelle sociale
Les mutuelles santé de la partie de Thiès, au Sénégal, songent sérieusement à mettre en œuvre le projet de remplacement des mutuelles santé en mutuelles sociales de la CEDEAO. Avec une mutualité sociale, la politique de protection sociale toucherait un plus grand nombre qu’avec une société mutuelle. En fait, au Sénégal, près de 80% de la population ne possède pas encore de couverture médicale. Cela fait déjà huit ans que cette organisation inter-Afrique projette de réaliser ce programme. Une mutualité sociale permettrait à toutes les couches de la population, même les familles les plus défavorisées, de bénéficier des prises en charge médicales de base. La mutualité sociale gardera les fonctionnalités de la mutuelle santé avec une politique beaucoup plus ouverte.
Le manque de structuration des mutualités sociales en CEDEAO
La majeure partie des pays membres de la CEDEAO ne dispose pas encore de structures administrative et financière bien déterminées au niveau de la mutualité sociale. La législation de ce domaine restera donc un grand défi de la CEDEAO avant tout afin de garantir la transparence sur le plan de la gestion de ce domaine, mais aussi afin de promouvoir son efficacité. Cette réforme s’avère être d’une importance capitale dans la mesure où l’accès aux soins et traitements médicaux de base sont un garant du développement social des pays membres. Ce remaniement est aussi une opportunité pour les mutuelles illicites d’obtenir leur autorisation